Accès aux droits
Violences faites aux femmes : « Connaître les mécanismes »
Riches échanges ce samedi au centre Clara-Zetkin
©Erwann QUÉRÉ
Samedi 27 novembre 2021, l’après midi de lutte contre les violences faites aux femmes au centre socio-culturel Clara-Zetkin s’est ouvert sur les mots de bienvenue de la part de Noëllise GIBON, conseillère municipale à l’égalité entre les femmes et les hommes, et de l’adjointe au Maire Yasmina ESSOM devant une quarantaine de femmes.
Après la projection du film de Xavier LEGRAND « Jusqu’à la garde » qui illustre parfaitement l’étendue des violences intra-familales et l’engrenage destructif des violences conjugales, les échanges ont démarré sans temps mort dans l’agora du centre Clara-Zetkin. Dieunor EXCELLENT, le Maire, après une rapide introduction, a donné le micro à Ernestine RONAY, responsable de l'observatoire des violences envers les femmes en Seine-Saint-Denis, qui a ouvert le débat sans détour invitant les femmes présentes à prendre la parole, à la libérer.
Durant une bonne heure, les échanges ont balayé toute la problématique de cette triste réalité qui touche plus de 200000 femmes chaque année :
• Des intervenants juridiques de l’Association des Juristes de Sorbonne Paris Nord (AJSPN) ont présenté leur champs d’action pour venir en aide aux femmes et notamment leur permanence en mairie ainsi que leur « clinique juridique » qui couvre l’ensemble des questions liées à l’accès au droit ;
• une femme de l’association Les Lionnes a indiqué l’existence d’une consultation de médecine légale à l’hôpital Jean-Verdier capable de délivrer un certificat médical descriptif pouvant être déterminant dans la constitution d'un dépôt de plainte;
• le Point Accueil Prévention Santé (PAPS) a rappelé les dispositifs municipaux disponibles, notamment l’aide psychologique qui peut être apportée avec une consultation ouverte à tous de façon anonyme, confidentielle et gratuite;
On peut tous faire quelque chose » a affirmé Ernestine RONAY. Il s’agit de « connaître les mécanismes ».
En effet, l’engrenage de violence est très souvent le même. Il y a d’abord la séduction, ensuite l’emprise, puis la manipulation, commence la dévalorisation de la femme avec de la violence psychologique (et économique en lui refusant toute autonomie), et au bout, systématiquement, apparaissent les violences physiques. Le plus difficile est bien évidement de ne pas se laisser piéger par la phase de séduction et d’emprise, et de garder sa lucidité. A ce propos, à la fin de l’après-midi, un outil simple et efficace a été conçu par le centre Hubertine-Auclert https://www.centre-hubertine-auclert.fr/ pour « mesurer » si la relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences : le violentomètre https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/violentometre-maj-10072019-print.pdf Ce document très utile a été distribué à chacune des personnes présentes en même temps qu’un petit sac orange comportant d’autres informations essentielles.
Erwann QUÉRÉ
En images
Mobilisation samedi 27 novembre 2021 contre les violences faites aux femmes
7 photos par Erwan Quéré, le 29/11/2021