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Site officiel de la commune de Villetaneuse

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Lieux remarquables

Villetaneuse possède des lieux qui ont marqué son territoire, ses habitants. Certains ont évolué aujourd’hui mais leur souvenir subsiste au détour d’une rue, d’autres sont toujours en activité, d’autres encore ont marqué la France entière comme l’atelier du sculpteur César… Villetaneuse est aussi le lieu de paris architecturaux innovants, comme les logements conçus par l'architecte Jean Renaudie, rue Roger Salengro, ou encore la « Tour des jeunes mariés », rue Paul Langevin.

L'Hôtel de ville

Hôtel de villeL’architecte Nina Schuch a dessiné l’Hôtel de ville 

L'ancienne mairie avait été construite en 1838 pour servir à la fois d'Hôtel de ville, et d'école des garçons aux 400 habitants que la commune comptait alors. Régulièrement étendue, elle a accueilli l’école des filles, puis le bureau de poste, ouvert en 1939.
Au fil des ans, les locaux étaient devenus vétustes et trop exigus pour les besoins du service public. L'édification d'une nouvelle mairie devenait indispensable.

Conçu par l’architecte Nina Schuch, l'Hôtel de ville sera construit sur d'anciens terrains agricoles qui avaient été expropriés par l'Etat pour l'Université, où se mêlent friches, pivoines et arbres fruitiers. La première pierre est posée par le maire André Boursier en 1992, et le bâtiment est inauguré par Jacques Poulet, son successeur, le 25 septembre 1993.

Adresse : 1, place de l'Hôtel de Ville, 93430 Villetaneuse

L’Église Saint-Liphard

Peinture St LiphardL’ancienne église a été détruite après son effondrement en 1987

Une église neuve a été construite en 1991 

Eglise St Liphard neuveDès le XIIIe siècle, la présence d’une église est attestée à Villetaneuse, située loin du bourg dans une zone forestière et marécageuse. La légende veut que saint Liphard, prince de la famille de Clovis, ait été doté du pouvoir de chasser les reptiles abondants dans la région. Au XVIIIe siècle, une simple chapelle existe en face du château. En 1848, le bâtiment s’écroule. Une seconde église est édifiée par la commune à l’extrémité nord du village. Elle est immortalisée par le peintre Utrillo en 1907.

Bâtie avec la pierre à plâtre (gypse)  des carrières de Villetaneuse, le monument se détériore très vite. En 1908, son clocher, devenu dangereux, est abattu. L’effondrement du transept de l’église, la nuit de noël 1987 nécessite sa démolition. L’architecte Raymond Ferlay est chargé de sa reconstruction qui prend fin en 1991. De l’ancienne église, il ne reste que la cloche de bronze logée dans le campanile. Saint-Liphard abrite aussi une Vierge en bois doré du XVIIIe siècle provenant de l’ancienne chapelle de la Cité Saint-Vincent de Paul.

Le Château

Château de VilletaneuseLa musique et la danse sont enseignées « au château » dans les locaux du CICA (centre d’initiation culturel et artistique) 

Cette grande demeure bourgeoise de style anglo-normand date de la fin du XIXe siècle. Couramment dénommée « château Laurent », bien que ce nom n’apparaisse pas dans les recensements, elle aurait appartenu à un notable aisé de Villetaneuse, propriétaire de carrières de gypse. En 1896, la commune compte en effet trois carrières où travaillent près de 150 ouvriers. "

Le bâtiment a peu changé depuis ses origines. A l’intérieur, la décoration est raffinée avec des plafonds à caissons pleins, ornés de feuilles d’acanthe et de chêne, un escalier de bois sculpté et des portes décorées de vitraux. Ce luxe traduit une aisance matérielle, inhabituelle pour cette petite ville rurale et ouvrière.

Acquis et réhabilité par la commune, le Château accueille, depuis 1984, le Centre d’initiation culturelle et artistique de Villetaneuse (CICA).

César (1921-1998) aux Ateliers de Villetaneuse

La VenusLes Ateliers de Villetaneuse, aujourd’hui détruits, ont accueilli le sculpteur César Baldaccini (1921-1988), dit César, entre 1954 et 1965. Après un apprentissage à l’Ecole des beaux-arts de Paris, le jeune artiste commence à travailler les matériaux comme la pierre et le plâtre. Sa rencontre avec Léon Jacques, patron d’une petite usine métallurgique de Villetaneuse, l’introduit dans l’univers du déchet industriel. Il en fait son matériau de prédilection pour créer des sculptures de fer. Il bénéficie des compétences des ouvriers de l’usine qui l’initient à la soudure à l’arc. A partir de déchets métalliques, César assemble, fond, transforme et recrée une matière parfaitement ouvragée.

« La Vénus » de César accueille les visiteurs de l’Hôtel de ville

Plusieurs chefs-d’œuvre marquent cette époque dite «des fers» : Amandine, L’homme de Villetaneuse, Ginette, Hommage à Léon (patron de l’usine), La Victoire de Villetaneuse, La Chauve-souris et la série des trois Vénus de Villetaneuse, dont un exemplaire est exposé devant l’hôtel de ville (place de l'Hôtel de Ville).

Une station de tram et une place de Villetaneuse portent son nom.

Vogue

Usine VogueDes grands noms de la chanson se sont succédés aux studios Vogue de Villetaneuse : Sydney Bechet, Johnny Hallyday, Jacques Dutronc.

L’industrie du disque à Villetaneuse débute à l’usine La Nobel, spécialisée dans le façonnage de la bakélite et des matières plastiques : en 1932, elle se lance dans la fabrication et la gravure de disques 78 tours. En 1955, Charles Doll, ancien contremaître à La Nobel, s’associe avec la jeune maison de disques Vogue pour créer son unité de production. Cette collaboration fructueuse durera trente ans.

L’usine Vogue s’installe d’abord rue de Paris (actuellement rue Maurice Grandcoing) dans d’anciens bâtiments agricoles. Elle est alors la seule usine française à maîtriser l’ensemble de la chaîne de fabrication du disque vinyle et des cassettes audio. Près de quatre millions de disques y sont pressés chaque mois. Toutes les grandes stars du jazz et de la chanson de l’époque passeront par Vogue : Sydney Bechet, Johnny Hallyday, Jacques Dutronc...

Vogue, anticipant mal l’arrivée de nouveaux produits comme les CD, connaît de graves difficultés financières. Une forte mobilisation populaire n’empêche pas sa liquidation judiciaire en 1987.

Cité-jardin Saint-Vincent-de-Paul

Au milieu du XIXe siècle, la révolution industrielle et l’exode rural provoquent un afflux de population dans les banlieues. L’idée d’une intervention publique en faveur du logement social s’impose progressivement. Le concept des cités-jardins inventé en Grande-Bretagne au début du XXe siècle par Ebenezer Howard, est adapté en France par Henri Sellier, grande figure du logement social et président de l’Office public départemental d’habitations à bon marché de la Seine.

La cité-jardin Saint-Vincent-de-Paul est édifiée à partir de 1922 par la Société d’Habitation à bon marché (HBM) Saint-Vincent-de-Paul. Ses administrateurs et architectes André et Jean Gayet sont propriétaires du terrain au lieu-dit du Vert-galant. La cité se compose de 36 logements en pavillons de deux et quatre logements, construits en matériaux agglomérés et enduits de ciment. Chacun est doté d’une parcelle de terrain. Les habitants peuvent aussi disposer d’un jardin ouvrier à proximité du Fort de la Briche, ainsi que d’une chapelle, réalisée par des acteurs du catholicisme social.

Campus universitaire de Villetaneuse

Campus universitéParis 13 a fêté ses 45 ans en 2015. L’histoire de l’université remonte à près d’un demi-siècle. En voici les grandes étapes : 

Premiers projets de création d’une université à Villetaneuse
Dès les années 1940, les différents gouvernements font le constat que les universités parisiennes sont trop à l’étroit dans leurs locaux et qu’il faut  prévoir la construction de nouveaux établissements, notamment pour les sciences. On parle alors des sites de Jussieu, d’Orsay et déjà de Villetaneuse.
En janvier 1960, le préfet avertit le maire de l’époque, Pierrette Petitot, du lancement d’une enquête d’utilité publique en vue de la réalisation d’une faculté de sciences à Villetaneuse.
C’est alors l’époque où les pouvoirs publics souhaitent réaliser de grosses opérations d’urbanisme et notamment en région parisienne. En 1966, est lancé un concours d’idées pour créer une «ville universitaire sur la plaine de Villetaneuse». Plus de 200 architectes se lancent dans ce concours.

Une volonté : imbriquer la ville et l’université
Adrien Fainsilber et son associée islandaise Hogna Anspach remportent le concours. Son projet est d’imbriquer la ville et l’université, en construisant des logements pour les personnels de l’université, pour les étudiants et pour de nouveaux habitants. Il prévoit aussi des commerces et des équipements sportifs et culturels devant servir aussi bien aux habitants qu’à l’université. Sa volonté est de respecter le visage du site, c’est à dire les collines, les bois, les plaines sur les communes de Villetaneuse, Deuil-la-Barre et Montmagny. Il imagine des plantations, des bassins artificiels. Parallèlement un réseau autoroutier et de transports en commun est prévu pour accompagner le projet.

Un campus sort de terre au début des années 1970
La première tranche de l’Université est construite en quelques mois en 1970 sur les principes de l’architecture industrielle. Les bâtiments sont préfabriqués et assemblés au moyen de grues. Il s’agit des sections de Droit et Lettres qui accueillent des étudiants  dès le début de 1971. Les architectes ont prévu des structures modulables permettant de s’adapter à l’évolution des disciplines.
Ils ont également soigné les lieux de passage (forum, passerelles, placettes intérieures) pour favoriser les échanges. En revanche, l’architecture est brute dans l’esprit de l’époque qui rejette les aspects décoratifs. On retrouvera cet esprit dans la bibliothèque universitaire réalisée par les mêmes architectes.
Le bâtiment des sciences et la cité Allende, réalisés un peu plus tard par les mêmes architectes respectent les mêmes principes de circulation par passerelles ouvertes ou fermées même si l’utilisation de la brique ajoute un aspect décoratif absent des premiers bâtiments.

Les années 1980 et 1990 : l’université grandit
On créée le restaurant administratif, réclamé par les personnels au début des années 1980. Les années 1990 sont marquées par l’ouverture de nouveaux amphis, qui forment aujourd’hui l’entrée principale de l’université. Le Forum est vitré ce qui permettra d’y organiser des concerts et manifestations artistiques spectaculaires. L’université connaît alors un pic d’effectifs. C’est aussi à cette époque que se met en place ce que l’on appelle la Politique de la ville. Les relations entre l’université et son environnement se détériorent. L’Etat, la Ville et l’Université posent les grands principes d’un développement commun du territoire.

Nous arrivons dans les années 2000, il ne s’agit plus vraiment d’histoire. On constate que les bases posées en 1960 sont toujours d’actualité. L’objectif des années 2000 est d’assurer le développement conjoint de la ville et de l’Université. L’arrivée du tramway, promis depuis l’origine sera sûrement un tournant dans l’histoire de Paris 13 et Villetaneuse.

Propos recueillis auprès de Loïc Vadelorge, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris 13 dans le journal municipal « Villetaneuse informations » N°78 de septembre 2010.

Jardins ouvriers de Villetaneuse

Jardins ouvriersVilletaneuse compte environ 250 jardins ouvriers répartis sur trois sites

Les jardins ouvriers sont fondés par l’abbé Lemire, député-maire d’Hazebrouck dans le Nord. En 1897, le prêtre met en place la Ligue du Coin de Terre et du Foyer, qui prend le nom de Fédération nationale des Jardins ouvriers en 1921. L’objectif est de faire du jardinage une pratique de convivialité et de subsistance pour les familles ouvrières.

A Villetaneuse, les premières parcelles de terrain sont défrichées en 1965. L’activité des jardins ouvriers connaît un grand engouement quand, en 1978, est créée l’association des Jardins ouvriers de Villetaneuse à l’initiative d’un conseiller municipal. Elle gère actuellement environ 250 jardins répartis sur trois sites. Leurs noms sont évocateurs du passé rural de la commune : les Aulnes, les Marais et le Vert Galant, dernier espace défriché en 1985. Sa voisine, l’association des Jardins ouvriers des Joncherolles, créée en 1968, regroupe 490 jardins sur les communes de Pierrefitte-sur-Seine et Villetaneuse.
Très recherchés, les jardins ouvriers de Villetaneuse perpétuent une tradition populaire faite de convivialité et de respect de la nature.

Cité Renaudie

Cité RenaudieJean Renaudie. Architecte visionnaire redessine le centre ville en 1982. 

La réalisation de la cité Renaudie, en 1982, marque une étape dans le développement de Villetaneuse. Elle remplace les habitations insalubres du vieux centre, bâties au XIXe siècle avec des plâtras, et démolies à la fin des années 1970.
La municipalité crée un projet global de centre-ville avec la contribution de l’architecte-urbaniste Jean Renaudie, qui vient d’aménager le centre-ville d’Ivry. 
Ce projet prévoit la réalisation de 197 logements, d’un foyer-logements pour personnes âgées, d’une bibliothèque et de commerces. Jean Renaudie, imagine des appartements tous différents dans des ensembles en étoile ouvrant sur des espaces verts privatifs, en rupture avec les tours et barres alors très répandues.

Mal entretenue, dégradée, la cité est menacée de démolition en 2002. En 2009, un programme de réhabilitation lui redonne convivialité et confort.
La démolition a été évitée grâce à la mobilisation d’un collectif d’architectes pour « sauver » cette cité représentative de l’œuvre de Jean Renaudie. Architecte visionnaire, il a marqué l’histoire du logement social mettant le bien être des habitants, les échanges, la convivialité au centre de ses projets. Lui-même ou son atelier ont réalisé plusieurs ensembles sur le territoire de Plaine Commune (Aubervilliers, La Courneuve, Saint-Denis…).