Prévention : Sexualité, rapport au corps ou addiction

Photo © Christophe Barette

Villetaneuse, le 20 mai 2022,

L'atelier santé de Pierrefitte a organisé un forum santé au collège Lucie Aubrac, jeudi 19 mai, en compagnie de l'atelier santé de Villetaneuse. Une centaine de collégiens ont participé à cette rencontre.

Dans une des salles polyvalentes du collège, trois pôles thématiques sont installés. Un sur les addictions, un autre sur le corps et son image et un troisième  sur la vie affective et sexuelle. Des stands animés par des professionnelles de santé.

Chicha, cigarette, protoxyde d’azote… sur la table du premier espace, les animatrices parlent de drogue, de dépendance. « Peut-on planter du cannabis chez soi ? », la question est posée naturellement, la discussion est sans tabou.

Les collégiens évoquent eux aussi, leur dépendance notamment aux écrans.

À quelques pas, la nutritionniste fait de la prévention sur le trucage des images corporelles dont les adolescents comme les adultes sont abreuvés au quotidien par notre consommation d’images (publicité, réseaux sociaux…). Des images qui peuvent avoir un impact sur l’estime de soi.

Via la diffusion d’un petit clip, les quatrièmes voient la transformation complète d’un mannequin qui devient quelconque voir « moche et grosse » selon les réflexions de certains participants.

« Le but : mettre en évidence les complexes que cela peut générer chez les uns et les autres et faire prendre conscience de l’impact que cela peut avoir sur leur comportement alimentaire et en quoi cela peut les mettre en danger psychiquement » explique la nutritionniste.

La spécialiste de l’alimentation reçoit des ados qui font des régimes pour changer leur apparence, leur corps. Des troubles du comportement alimentaire (boulimie, anorexie) que la Covid-19 a renforcés.

Des réactions qui interpellent et rappellent l’important d’intervenir à cet âge de l’adolescence.

Dans le dernier espace, une conseillère du Centre de planification et d’éducation familiale de Pierrefitte évoque la vie affective et sexuelle. Le travail se fait à partir du violentomètre un outil qui mesure si sa relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences. Diverses plaquettes pédagogiques, et moyens de contraception installés servent de base pour échanger avec des adolescents plus ou moins alaise sur ces questions.

Deuxième objectif du stand, expliquer aux jeunes l’utilité du Centre de planification et d’éducation familiale. Lieu d’accueil et d’information sur : la sexualité, la contraception, les infections sexuellement transmissibles (I.S.T.) et l’interruption volontaire de grossesse (I.V.G.)

Des consultations médicales, des temps d’écoute et d’information leur sont alors proposés en fonction de leurs besoins spécifiques.

Comme le remarque un professeur « On voit bien que ce sont des adultes qui ont l’habitude de parler aux adolescents. Cette initiative permet aux jeunes de s’exprimer sur la santé, sujet qui comporte pas mal de tabous, s’exprimer sur la sexualité ou la drogue n’est pas chose facile dans le cadre familial ».

Un travail de prévention réalisé tout au long de l’année par cette structure, en direction des collégiens.

Christophe Barette