Contre les violences faites aux femmes
Libérer la parole
RDV le 25/11 à 14h devant l’Hôtel de Ville pour une marche jusqu’à la médiathèque Annie-Ernaux. Projection du film "Plan Sous" réalisé par des lycéens, suivie d’un échange de l’asso ASTHERIIA. Vernissage de l’expo réalisée par les jeunes (PIJ).
Villetaneuse, le 3 novembre 2023,
Le 25 novembre, c’est la Journée Internationale de Lutte contre les Violences Faites aux Femmes. Villetaneuse s’associe, comme chaque année à cette journée symbolique pour sortir du tabou, libérer la parole et informer sur les dispositifs d'aides.
Au programme à Villetaneuse :
Point Information Jeunesse (PIJ) et Médiathèque Annie-Ernaux :
- Mercredi 8 novembre et le mercredi 15 novembre 2023 à 14h30 à l'espace jeunesse de la médiathèque : ateliers de création visuelle d'affiches sur ordinateur en lien avec les violences faites aux femmes, aidé d'une IA ;
- Samedi 18 novembre à 14h30 à la médiathèque et en lien avec le PIJ : atelier self défense avec Samia Kotbi de l'association "Be yourself" ;
Centre socioculturel (CSC) Clara-Zetkin et l'association « Banlieue Rose » : ateliers avec un groupe de femmes de création de pancartes avec slogan.
- Mercredi 8 novembre de 11h30 à 13h à la médiathèque Annie-Ernaux ;
- Mercredi 15 novembre de 14h à 16h au centre socioculturel Clara-Zektin.
Organisation d’un temps fort, le samedi 25 novembre :
- Marche de l’Hôtel de Ville à la médiathèque Annie Ernaux : départ à14h, place de l'Hôtel de Ville ;
- Diffusion du film « Plan Sous » suivie d’un échange animé par Katia Baudry de l’association ASTHERIIA ;
- Vernissage de l’exposition réalisée par les jeunes (PIJ) suivi d’un moment pot convivial.
Quelques chiffres :
En France, chaque année, plus de 200 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont victimes de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire intime (mari, concubin, pacsé, petit ami…). Par ailleurs, que ce soit dans l’espace privé de la famille ou dans l’espace public (rue, travail), les femmes sont massivement victimes, tout au long de leur vie, d’agressions diverses.
En 2021, 102 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire. En 2015, ce sont 96 enfants qui sont devenus orphelins, conséquence dramatique de ces violences au sein du couple. De plus, durant la pandémie et la succession de confinements subis, cette réalité ne s'est pas arrangée : bien au contraire ! Ces violences ont augmenté d’un tiers au niveau national et se sont exacerbées.
Les dispositifs d'aides :
Téléphone portable d’alerte, ordonnance de protection, permanences locales d’accueil, d’écoute ou juridiques… des dispositifs de protection et de soutien existent, mais il reste urgent de mieux les faire connaître aux femmes victimes de violences pour qu’elles soient soutenues, orientées et accompagnées vers une sortie définitive de leur situation.
Au niveau départemental, la structure-ressource qui met en œuvre avec de plus en plus d'efficacité ces dispositifs est l'Observatoire départemental des violences envers les femmes. Premier du genre en France, cette structure est devenue un véritable laboratoire d’innovations et d’expérimentations : 16 années d’études et d’expérimentations ont permis d’élaborer de nombreux dispositifs innovants dédiés à l’accompagnement et à la prise en charge des femmes victimes de violences conjugales, mais aussi à la prévention de toutes les formes de violences sexistes.
Ainsi, parmi les outils concrets mis en place au niveau local, on peut noter la signature en 2021, d'une convention sur 3 ans entre la Ville et l'Observatoire des violences envers les femmes concernant le dispositif « Un toit pour elle » permettant de faciliter l'accès au relogement des femmes victimes de violences.
Toujours dans notre commune, notons la présence du « Réseau Villetaneuse Contre les Violences Faites aux Femmes », qui s'inspire largement de l'Observatoire départemental en réunissant des professionnels de la Ville, du Département, de la police et des associations. Il met notamment à jour régulièrement un petit fascicule pratique contenant tous les contacts utiles. Ce dernier est disponible gratuitement dans tous les équipements municipaux (mairie, PAPS, Centre Socioculturel Clara-Zetkin, PRE, CCAS, …).
Libérer la parole et sortir de l'isolement
Par ailleurs, la Ville a également et récemment mis en place une formation de sensibilisation auprès de ses agents pour les aider à repérer les femmes et enfants victimes de violence, de mieux identifier les partenaires adaptés afin de mieux les orienter. Dans le même esprit, le Point Accueil Prévention Santé (PAPS), en partenariat avec la Ville d'Épinay-sur-Seine, a organisé une formation des personnels d'accueil sur les faits prostitutionnels des mineurs. Et, du côté du Programme de Réussite Éducative (PRE), des groupes de paroles ados/parent continuent d'être animés en 2023 sur des thématiques comme l'égalité filles/garçons ou encore le consentement. Début novembre, un théâtre forum permettra également d'aborder les relations filles/garçons et les situations de harcèlement.
Le mouvement #metoo et la prise de parole des femmes, sur les réseaux sociaux et dans les médias, démontrent que les choses bougent. Toutefois, la route est encore longue, il est encore plus que nécessaire de sortir d'un tabou qui demeure, de continuer à libérer la parole, de sortir de l'isolement et de cette spirale de violence infernale.
Pourquoi le 25 novembre ?
Le 25 novembre 1960, trois femmes dominicaines, les sœurs Mirabal furent assassinées sur les ordres du chef de l’Etat dominicain. Le 19 octobre 1999, lors de la 54ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, les représentants de la République dominicaine et 74 États membres ont présenté un projet de résolution visant à faire du 25 novembre la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non gouvernementales étant invités ce jour là à mener des opérations de sensibilisation de l’opinion à cet état de fait inaceptable. La résolution 54/134 a été adoptée le 17 décembre 1999.
Pourquoi la couleur orange ?
Les 16 jours d’action contre les violences faites aux femmes représentent une campagne internationale qui a lieu chaque année, du 25 novembre (Journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 décembre (Journée internationale des droits humains). Créé en 1991 ce mouvement mondial arbore depuis 2014 la couleur orange. Ainsi, la campagne « Orangez le monde » décrété par l’ONU, vise à inciter tous les acteurs de la société civile à se mobiliser dans des actions de sensibilisation, à créer un espace de discussion autour des enjeux et des solutions face aux violences, et enfin à lever des fonds pour mettre fin aux violences.
Besoin d'aides ? Ne restez pas seule !
- 3919 : Numéro d’écoute national destiné aux femmes victimes de violences ;
- La Maison des Femmes de Saint-Denis. Inaugurée en 2016, à l’entrée du Centre Hospitalier Delafontaine, cette Maison a pour objet la prise en charge médicale, psychique, sociale et juridique des femmes vulnérables et victimes de violences. 1 Chemin du Moulin Basset à Saint-Denis · Tél. : 01 42 35 61 28 ;
- SOS Victimes 93. 1 Rue de la Terrasse à Épinay-sur-Seine. Tél. : 01 48 23 22 27 ;
- SOS Viol Femmes Informations. Du lundi au vendredi de 10h à 19h. Tél. : 0 800 05 95 95 ;
- SOS Femmes 93. Du lundi au vendredi de 14h à 17h Tél. : 01 48 48 62 27.
Affiche :
En images
Marche 2023 - Contre Les Violences Faites Aux Femmes
Le 25 novembre, c’était la Journée Internationale de Lutte contre les Violences Faites aux Femmes. Villetaneuse s’associe, comme chaque année à cette journée symbolique pour sortir du tabou, libérer la parole et informer sur les dispositifs d'aides.23 photos par Virgile Paris, le 28/11/2023