Interview de Chaouqui Ferradj, alias Chouk, coach de la Team Chouk et co-organisateur du Tek Fight

Pour Villetaneuse Ma Ville, pouvez-vous vous présenter et revenir sur la genèse du team Chouk ?

Je m’appelle Chaouqui Ferradj, j’ai 45 ans dont 20 ans de coaching en boxe thaï. J’ai été compétiteur en savate-boxe française, kick boxing et muay thaï en semi-pro. J’ai pu atteindre un niveau jusqu’à boxer le champion d’Europe en titre. Malheureusement, des blessures au dos m’ont empêché d’aller plus loin. A contrario, ma carrière de coach est bien plus significative. Mais avant cela, je me suis frotté à tout un tas de métier : téléopérateur, commercial, entrepreneur, j’ai même ouvert une pizzeria avec un entraîneur… mais sans jamais quitter la boxe des yeux. Aujourd’hui j’en ai fait mon métier à part entière en tant que coach et organisateur d’événement.

Concernant la Team Chouk, nous avons commencé dans l’Oise au Boxing Club Mounia de Bezons. Nous avons fait monter de nombreux boxeurs en professionnel. Puis, il y a une dizaine d’années, nous avons quitté ce département pour Villetaneuse, avec Djibril notamment qui débutait sa carrière (en portrait dans notre dernier numéro, NDLR). Aujourd’hui, en termes d’adhérents, nous pourrions aisément grimper jusqu’à 80 personnes. Mais pour une question d’encadrement et d’accueil, nous préférons réguler entre 60 et 70 pratiquants. Le Team Chouk a toujours été un gros club de compétiteurs, certains ont même remporté des titres de champions. Personnellement, j’avais la volonté de m’ouvrir aussi vers une boxe éducative ou de loisirs donc depuis deux ans, nous ouvrons au grand public et notamment aux enfants. Mais ces petits jeunes, garçons ou filles, sont arrivés avec des ambitions de compétition. Le club a donc gardé son ADN de pépinière de champions.

Le Tek Fight revient à Villetaneuse pour la deuxième année consécutive ? Comment s’est construit cet événement ? Quelle est son importance ?

À l’origine, le Tek vient de « Momotek », le surnom de Mohamed Galaoui, une légende des sports de combat, titré au niveau mondial dans plusieurs les disciplines et fédérations. À Meaux, il a créé un club de sport, le Tek Gym ; puis, il a organisé le Tek Fight. Pour la deuxième édition, il m’a demandé de l’aider car j’avais une expérience dans l’événementiel sur Bezons avec le TKR. Nous sommes associés depuis la 3e édition. Celle du 2 mars, la prochaine, sera la 8ème. Nous souhaitons à présent en organiser un nouveau sur Paris. Nous sommes en relation avec un entraîneur connu qui veut se lancer dans l’événementiel.

Sur un événement comme le Tek Fight, si on compte la scénographie, le son et lumière, la sécurité, notre staff, la Croix Rouge, le médecin, la fédération… Cela représente environ 80 personnes mobilisées. En termes d’affluence, à Villetaneuse nous comptons rassembler autour de 600 personnes et à Meaux, nous avons pu monter jusqu’à 1200 personnes.

Le Colisée de Meaux, c’est une chose. Mais le Gymnase Jesse-Owens de Villetaneuse… comment s’adapte-t-on à une configuration totalement différente ?

En 2022, comme j’étais impliqué dans la vie associative et sportive de Villetaneuse, j’ai invité M. le Maire, Dieunor Excellent, au Tek Fight à Meaux qui a tout de suite accroché à l’ambiance, à la bonne énergie de cet événement. Très vite, il nous a suggéré de faire l’équivalent à Villetaneuse et nous a proposé le complexe sportif Jesse-Owens. Au début, j’étais partagé. Les moyens de Villetaneuse et ceux de Meaux sont différents, trouver des sponsors ici, c’était compliqué. Il a insisté, il m’a dit : « Allez, c’est un défi, la boxe ce sont des défis, alors on se lance ! »  Et nous nous sommes lancés ! La première édition s’est très bien passée. Le spectacle et l’ambiance ont été une franche et belle réussite ! Nous sommes donc revenus pour cette deuxième édition villetaneusienne avec l’espoir de faire encore mieux.

Propos reccueillis par Erwann Quéré.