Emploi
TSF :Travail sans frontière, est lancé
Villetaneuse compte une entreprise nouvelle
© Christophe Barette
Villetaneuse, le 25 janvier 2022,
Aujourd'hui, une entreprise éphémère est née dans les locaux de l'ancienne médiathèque, Jean Renaudie. Une double renaissance, pour les cinquante participants et aussi pour ce lieu inutilisé depuis plusieurs semaines. Ce lundi, pour la 23ème édition, l'équipe de l'Entreprise Éphémère a reçu une quarantaine d'associé·e·s, prêts à constituer le projet entrepreneurial d'un type particulier : créer une entreprise dans le but de passer de demandeur à recruteur d'emplois.
Explication de Christine Beaupel, coach dans les Entreprises Ephémères pour l'emploi :
« C'est un projet innovant en faveur de l'emploi. L'idée, sur une durée de 7 semaines (du 25 janvier au 10 mars 2022 à Villetaneuse) est d'arriver à embarquer 50 demandeurs d'emploi du territoire, à reprendre goût à la vie professionnelle. L'objectif n'est pas de fabriquer des ballons de foot, mais bien de rechercher un emploi via des techniques différentes d'une recherche classique. Chacun va avoir ici une mission, un vrai poste pour trouver un emploi pour l'ensemble des participants ».
Pour cette 23ème édition, l'équipe Entreprise Éphémère s'est installée à Villetaneuse, sur le territoire de Plaine Commune, grâce à une convention de revitalisation (outil à disposition des collectivités locales pour porter et mettre en œuvre un projet de territoire dans les domaines urbain, économique et social).
« La mairie de Villetaneuse est investie à fond dans ce projet. Le projet est également porté par Plaine Commune et ses maisons de l'emploi ». Christine Beaupel
Pour recruter les cinquante demandeurs d'emploi, l'Entreprise Ephémère a fait le tour des prescripteurs dans le domaine de l'emploi. Toutes les agences Pôle Emploi de Plaine Commune ont été sollicitées pour animer des réunions d'information collectives, les missions locales et la maison de l'emploi de Villetaneuse ont aussi participé à ce « casting ». Pendant les sept semaines les participants restent inscrits à Pôle Emploi.
Zeineb, 48 ans, est Villetaneusienne et recherche un emploi depuis quatre ans dans la mode ou l'administration. Avec son expérience dans la mode et le luxe de 25 ans, son attente principale pour les semaines à venir :se remettre à la page, retrouver les codes : « Comme nous allons travailler avec des RH, c'est très intéressant, car cela fait longtemps que je n'ai pas eu d'entretien d'embauche ».
Pendant sa période de chômage, ce sont plusieurs centaines de candidatures qu'elle a envoyées. Des réponses négatives, mais jamais d'explication de la part des entreprises. Autre associée Villetaneusienne, Khera 44 ans, hôtesse d'accueil en recherche depuis moins de six mois, son objectif « trouver rapidement un poste avec Travail sans frontière ».
Pour Christine Beaupel : « le recrutement ne s'est fait, ni sur l'âge, ni même sur le niveau, ni sur le métier,. Plus il y a de différences entre les demandeurs/associés mieux c'est. Les trois critères importants, ce sont la recherche active d'emploi, la disponibilité pendant les sept semaines et accepter de donner son droit à l'image, car l'initiative est très médiatisée. Le but est aussi de faire le buzz pour que tout le monde entende leur projet professionnel et que les entreprises aient envie de les recruter ».
« Travail sans frontière » compte cinq services
Dès le deuxième jour, les associés sont formés notamment à des techniques commerciales. Travail sans frontière comme chaque entreprise éphémère, est constitué en cinq pôles dans le but unique de vendre les candidatures :
Commercial face à face : ce service va solliciter les entreprises sur les zones d'activité pour aller à la rencontre des recruteurs et du marché caché. Les demandeurs d'emploi passent ainsi de demandeurs à recruteur d'emploi.
Le Call center va faire la même chose par téléphone en ciblant les secteurs d'activité, des métiers des uns et des autres (associés).
Les ressources humaines vont aider dans l'approche et dans les techniques de recherche.
La communication fera le buzz, avec les médias, les réseaux sociaux et enfin, le service web va quant à lui saisir toutes les données dédiées à ce projet et faire de la veille économique.
Des choix co-construits entre associés et coachs. Les participants sont entourés d'une chef de projet, d'une experte en RH et d'un expert en communication d'entreprise.
De nouvelles compétences seront ainsi être acquises et valorisées. Installé dans les anciens locaux de la médiathèque Renaudie, Travail sans frontière dévrait s'équipér dans la semaine, d'ordinateurs, de téléphones portables, et de fournitures de bureau, le tout fournis par les porteurs du concept, comme dans une entreprise classique ou un espace de co-working. Lors de ce premier jour, le questionnement des participants est large, car l'expérience est inédite.
Les résultats sont là. En moyenne, un tiers des participants trouve du travail au cours des sept semaines et envrion 70 % dans les six mois, car le lien après n'est pas rompu. « À la fin des 7 semaines, on trouve un lieu d'accueil sur le territoire pour que les associés parviennent à continuer ensemble. Tous et toutes reprennent confiance en eux, montent en compétences, augmentent leur réseau » conclut provisoirement Christine Beaupel.
Il reste quelques places pour participer, si vous êtes intéressé, téléphonez au 06 12 80 78 04. Tout au long de cette expérience, nous suivrons le groupe.
Christophe Barette
En images
Lancement de l'Entreprise Éphémère
7 photos par Christophe Barette, le 26/01/2022